OliverBlog

Archive for octobre 2012

  • In: Billet d'humeur
  • Commentaires fermés sur > Mon député, 7 jours après… Démago-logique ?

Quite à avoir réouvert ce blog autant s’en servir…
Nombreux sont ceux qui me demandent comment j’ai vécu cette semaine après le petit billet de dimanche dernier à mon député…

Quelques chiffres tout d’abord. Ahurissants.
« Monsieur mon député, dites à François Hollande…« 
a été lu ici plus de 40 000 fois à l’heure ou j’écris.
Plus de 6000 partages Facebook ont été enregistrés depuis la page du blog
ainsi que des milliers de tweets…

Bref… ça a « buzzé » un peu ! J’ai même eu droit à un tweet de Laurence Parisot herself ! C’est dire. Ça flatte la bête non ? Même si comme me le disait un ami l’autre soir : « Quand tes provocations recueillent l’assentiment du MEDEF normalement t’es bon pour la casse » 😉

Du coup, forcément, j’ai eu droit à quelques trolls, du style « on te pendra avec tes tripes de patron » en passant par « fallait réfléchir avant de voter, maintenant viens pas pleurer ma biche… »… Du bon vrai bon gros malin qui fait avancer le schmilblick… C’était un peu prévu, je n’ai pas été déçu ^^ !
Tout comme certaines tentatives de récup’ même pas sournoises… (Non je ne donnerai pas les noms)

J’ai surtout reçu et vu passer des milliards – mais non, j’exagère pas, pourquoi ? – de petits messages sympas, de remerciements – y’a pas de quoi – un peu comme si j’avais écrit tout haut ce que beaucoup pensaient tout bas…. J’ai rencontré virtuellement pour l’instant, des gens passionnants. Avec lesquels c’est un plaisir d’échanger. Même si l’on n’est pas d’accord sur tout, tout le temps… Loin de là, mais « c’est ça k’est bien » 😉

Et puis j’ai refusé plein d’interviews, plein… Tout le monde était partant, télés, radios, journaux… Mais pas moi. Je me sentais pas de m’entendre lire des trucs que j’avais pas dit ou me voir parler derrière un habile montage entre deux images de soleil couchant sur Bruxelles ou la City… Ça m’a pas empêché de tomber sur ma trombine dans les Echos ou le Figaro, avec en légende une belle citation bien choisie, entre un célèbre libertarien et un non moins célèbre blogueur Auvergnat avec qui je déjeunais la veille – Bisous Korben 😉 ! J’ai même vu mardi soir, sur un site, fleurir un « article » dans lequel la « journaliste » me refilait la co-paternité du mouvement pigeonnier… Après quelques tweets un peu virulents, elle rendait à César ce qui appartient aux Geonpi.

A ce sujet, dès dimanche dernier je disais, à l’unisson je crois avec Patrick Robin, que si j’éprouvais de la sympathie et que je comprenais « les pigeons »,  je n’en étais pas. Je ne pouvais pas en être.
La manif’ d’entrepreneurs, même 2.0, ne me semblait pas le bon moyen d’arriver au port…
Je me suis peut être trompé.
Peut être pas…
Quand M. Cahuzac dit hier : « Il faut entendre une colère qui a des accents de sincérité » c’est une déclaration qui – si je sais lire – est bien loin de reconnaître une colère sincère..
Surtout quand il ajoute que cette colère « coutera des centaines de millions d’euros à l’Etat » 😉

On a vu dans la semaine fleurir une offensive, bien organisée celle-ci, anti-pigeons. C’était à craindre. Elle déplace le débat sur l’identitié de certains pigeons, sur les symboles, elle met le doigt sur ce qui râpe… et ça permet d’éviter soigneusement le fond. Elle continue…
La reprise dans plusieurs papiers de la dialectique « Il vaut mieux être patron de start-up qu’ouvrier chez Arcelor » me semble particulièrement ridicule et de surcroit mal intentionnée.
Il vaut aussi mieux être au RSA que sans ressource, mieux vaut être borgne qu’aveugle, à l’hôpital que dans la tombe… Super !
Caricaturez, caricaturez, il en restera toujours quelque chose !

La palme de l’imbécilité revient à mes yeux à un « magnifique » billet anonyme sur lemonde.fr qui caricature les caricatures. Ce truc s’interroge sur ce qu’il pourrait bien y avoir de plus stupide qu’un pigeon (cherche plus mon gars, moi j’ai trouvé)
Entre trois énormités mensongères, ce visionnaire entonne l’air du « de toute façon l’économie numérique n’a aucun avenir ». « Ça n’est que du vent ». Attention… ça commence à souffler fort quand même, et ce serait pas mal que quelques petits souffles soient encore français dans les années qui viennent.
Attention, pour ne pas rester dans le négatif, j’ai aussi lu (Verdier, Blachier, Soumier… ^^) et entendu, plein de choses qui m’ont rendu moins pessimiste, des phrases vraies, raisonnables et intéressantes…

J’ai vu fleurir, et c’est sans doute ce qui m’a le plus désolé – parfois écrit par des gens à qui je vouais le plus grand respect, voire de l’admiration – des mots tellement pleins de mauvaise foi politicienne, des mots sourds et aveugles..
Pourquoi des paroles seraient elles « inaudibles » juste parce que qu’elles sont prononcées, croit-on, par le camp d’en face…?

Et puis j’ai vu un gouvernement habile, très (trop) habile. Prompt à « reculer » en avançant…
Et puis j’ai vu les pigeons se réjouir (enfin, une partie…)
Et puis j’ai vu fleurir la colère (feinte ?) de certains journaux de gauche sur la « reculade »…

Bref… Une semaine après, le débat s’est déplacé sur un plan politique, et là les entrepreneurs ne sont plus sur leur terrain.
Et je me demande mêmeen amateur de science fiction que je suissi notre gouvernement ne déploierait pas là, en réalité, une stratégie mûrement réfléchie. Qui consisterait à déplacer les investissements privés vers les « choses » de long terme (style 12 ans) auxquelles lui même ne croit plus, pour se réserver au travers de la BPI les investissements dans les entreprises de croissance… On privatise le vieux et on nationalise partiellement l’avenir… Avouez que ça serait un joli coup… Sur le papier…

Sérieusement, le fond du problème est toujours là.
Il est temps de considérer la nouvelle économie différemment de l’ancienne.
Les jeunes entreprises qui innovent sont bien loin de pouvoir toutes prétendre au statut de JEI.
En e-commerce par exemple, domaine que je connais un peu mieux que les autres secteurs, combien sur les 110 000 sites peuvent y prétendre ?
La réponse est « entre 0 et pas beaucoup » !
Et pourtant pour ces entreprises 12 ans c’est plus qu’un siècle de sidérurgie ou d’industrie automobile !
Pour une partie ces entreprises, la partie qui doit grossir et créer les emplois et de la valeur, le besoin de croissance et de fonds pour investir est vitale !
Pour nombre de ces entreprises fusionner ou s’adosser à d’autres sera vital.
Comparer ces entreprises avec celles montées par le boucher, boulanger ou charcutier du coin est d’autant plus malhonnête qu’on ne parle dans ce cas pas de cessions de part sociales mais la plupart du temps de cession de fonds de commerce… ça n’est pas la même chose…

Tiens d’ailleurs… Petite digression…
Si on remettait sur la table le statut fiscal du fonds de commerce numérique sans qu’on soit obligé de s’en remettre aux juges ? Hein ? Parce que je ne trouve rien (mais je peux me tromper) de vraiment neuf sur le sujet…
Si je me souviens bien, l’ACSEL, quand Henri de Maublanc en était le président (oui ça date un peu, mais moi aussi..) avait initié des travaux en ce sens… Si quelqu’un trouve une pelle, il serait temps sans doute de les exhumer…

Le mouvement des Geonpi quoi qu’il en advienne restera un cas d’école (un de plus) pour démontrer dans les écoles la puissance des réseaux sociaux.
Ça donnera d’ailleurs l’occasion d’y parler un peu de l’entreprise et des entrepreneurs et rien que pour ça il faudra les en remercier !
Je vais moi, essayer d’y contribuer en Auvergne (et ailleurs) avec l’asso « 100 000 entrepreneurs« .

Ah oui, sinon, pour finir, quand même…
S’il en est un dont je n’ai aucune nouvelle… C’est bien mon député !


OliverBlog

E-commerce
architectureS
pêche à la mouche
& autres lubies...

RSS e-commerce JDN

  • Erreur, le flux RSS est probablement en panne. Essayez plus tard.